Greece failing to protect asylum seekers and minorities: new Amnesty International report

European Commission should put pressure on Greece

(Brussels, Wednesday 5 October 2005) Greece is failing to uphold agreed EU standards on the treatment of asylum seekers and migrants, according to a new report from Amnesty International launched today in Athens. The report also reveals serious levels of discrimination against minorities in Greece including the Roma and Muslim communities.

Amnesty International has forwarded the report to Commission President Jose Manuel Barroso and Commissioner for Justice, freedom and security Franco Frattini and is calling on the European Commission, as guardian of the EU Treaty, to take action against Greece.

Amnesty International’s report reveals that some asylum seekers have been detained in metal containers, while it is alleged people arriving in Greece without documents have been denied the possibility of lodging an asylum claim and have been forced to swim across a river to Turkey (see “Greece – Out of the spotlight: the right of foreigners and minorities still in a grey area“).

While delegations from the European Parliament have been visiting detention centres in different EU countries, Amnesty International deplores the lack of action on the part of the European Commission, which as official guardian of the EU Treaty has a duty to oversee the Dublin II Regulation and its implementation by Member States.

The result of this inaction is that asylum seekers are caught in a protection “lottery”, when the aim of common rules was to ensure a fair and efficient mechanism for co-operation across the EU.

Amnesty International’s report also reveals flagrant discrimination against minorities in Greece including the Roma community, showing that problems experienced by Roma in Europe are not confined to the EU’s newest Member States. The report also underlines the issue of denial of citizenship to members of Greece’s Muslim communities.

This report is one more illustration of a broader pattern of human rights violations across the EU with discrimination as the common element. Many of the abuses relate to the fight against “illegal immigration”. In fact, it is the fourth time in the past four months that Amnesty International has published detailed evidence of such violations in a number of EU countries linked to immigration controls,” Dick Oosting, Director of Amnesty International’s EU Office said.

Amnesty International recalls that when the Commission last April adopted a new mechanism to check all Commission legislation for compatibility with the Charter of Fundamental Rights, President Barroso expressed a “determination to lock in a culture of fundamental rights in EU legislation”.

“It is high time that this culture is extended to actual respect for human rights in practice rather than just on paper,” said Dick Oosting.

Amnesty International therefore calls on the European Commission to:

  • Take Amnesty International’s evidence into consideration while monitoring Greece’s implementation of EU minimum standards for the reception conditions of asylum seekers and urge Greece to halt illegal detention practice immediately;
  • Investigate Greece’s responsibility for not processing cases referred to her under Dublin II and its potential consequences on the principle of non-refoulement;
  • Take concrete steps to monitor, investigate and put pressure on Greece to adhere to its EU commitments;
  • Advise Member States on their protection responsibilities vis-à-vis foreign nationals.

For further comment/background and interviews:
Amnesty International EU Office (Brussels):
Tel: +32-2-5021499
Fax: +32-2-5025686
Email: [email protected]

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La Grèce ne protège pas les demandeurs d’asile et les minorités : nouveau rapport d’Amnesty International

La Commission européenne devrait faire pression sur la Grèce

 

(Bruxelles, 5 octobre 2005) La Grèce ne respecte pas les normes de l’Union européenne relatives au traitement des demandeurs d’asile et des migrants, selon un nouveau rapport d’Amnesty International rendu public ce mercredi 5 octobre 2005 à Athènes. Le document fait état également d’une grave discrimination en Grèce à l’encontre des minorités roms et musulmanes.

Amnesty International a transmis ce rapport à José Manuel Barroso, président de la Commission, et à Franco Frattini, commissaire à la liberté, à la sécurité et à la justice et elle demande à la Commission européenne, en tant que gardien des traités européens, de prendre des mesures contre la Grèce.

Amnesty International révèle que certains demandeurs d’asile ont été détenus dans des conteneurs, tandis que des personnes arrivant en Grèce sans papiers d’identité se seraient vu refuser la possibilité de déposer une demande d’asile et auraient été obligées de traverser une rivière à la nage pour se rendre en Turquie. Le rapport, intitulé “Greece – Out of the spotlight: the right of foreigners and minorities still in a grey area” peut être consulté. Des délégations du Parlement européen ont visité des centres de détention dans différents pays de l’Union européenne. Amnesty International déplore que la Commission européenne n’ait rien fait alors qu’elle a le devoir de superviser la réglementation de Dublin II et sa mise en œuvre par les États membres.

Du fait de ce manque de détermination, les demandeurs d’asile sont pris dans une “ loterie ” de la protection, alors que le but des règles communes était de créer un mécanisme juste et efficace pour la coopération dans l’Union européenne.

Le rapport d’Amnesty International révèle également un état flagrant de discrimination à l’encontre de minorités en Grèce, notamment les Roms, montrant que les problèmes vécus par les Roms en Europe ne sont pas limités aux membres les plus récents de l’Union européenne. Ce rapport souligne aussi le problème du déni de citoyenneté dont souffrent les membres des communautés musulmanes de Grèce.

” Ce document offre une illustration supplémentaire des violations récurrentes et plus générales des droits humains, commises dans l’ensemble de l’Union européenne, avec la discrimination comme élément commun”, a déclaré Dick Oosting, directeur du bureau européen d’Amnesty International. “Nombre des atteintes aux droits humains rapportées sont liées à la lutte contre l’”immigration illégale”. C’est la quatrième fois au cours des quatre derniers mois qu’Amnesty International publie des rapports détaillés attestant de telles violations en relation avec le contrôle de l’immigration dans un certain nombre de pays de l’Union européenne. “

Amnesty International rappelle qu’en avril dernier, lorsque la Commission a adopté un nouveau mécanisme destiné à vérifier la compatibilité de tous les textes de loi de la Commission avec la Charte des droits fondamentaux, le président Barroso avait exprimé sa détermination à ancrer une culture des droits fondamentaux dans les textes de loi de l’Union européenne.

” Il est grand temps que cette culture s’étende à un respect réel des droits humains, en pratique et non pas seulement sur le papier “, a ajouté Dick Oosting.
Amnesty International demande donc à la Commission de :

  • prendre en considération les éléments révélés par Amnesty International dans sa surveillance de la mise en œuvre par la Grèce des normes minimales de l’Union européenne relatives aux conditions d’accueil des demandeurs d’asile, et de demander à la Grèce de mettre fin immédiatement aux détentions illégales ;
  • enquêter sur la responsabilité de la Grèce dans le refus de ne pas étudier les cas qui lui ont été soumis aux termes de Dublin II, et sur les conséquences éventuelles de ce refus par rapport au principe de non refoulement ;
  • prendre des mesures concrètes pour surveiller, enquêter et faire pression sur la Grèce afin qu’elle honore ses engagements vis-à-vis de l’Union européenne ;
  • informer les États membres sur leurs responsabilités dans le domaine de la protection des ressortissants étrangers.

Pour obtenir plus d’informations, faire des commentaires ou organiser des interviews, contacter le Bureau européen d’Amnesty International à Bruxelles:
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fax : +32-2-5025686
courriel :
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Η Ελλάδα παραλείπει να προστατεύσει τους αιτούντες άσυλο και τις μειονότητες: Νέα έκθεση της Διεθνούς Αμνηστίας
Η Ευρωπαϊκή Επιτροπή οφείλει να ασκήσει πίεση στην Ελλάδα

Η Ελλάδα παραλείπει να τηρήσει τα συμφωνημένα θεσμικά κείμενα της Ε.Ε. για τη μεταχείριση των αιτούντων άσυλο και των μεταναστών, σύμφωνα με νέα έκθεση της Διεθνούς Αμνηστία που δόθηκε σήμερα στη δημοσιότητα στην Αθήνα. Η έκθεση αποκαλύπτει επίσης σοβαρά επίπεδα διακρίσεων εναντίον μειονοτήτων στην Ελλάδα, περιλαμβανομένων των κοινοτήτων των Ρομά και των Μουσουλμάνων.

Η Διεθνής Αμνηστία έχει διαβιβάσει την έκθεση στον πρόεδρο της Κομισιόν Χοσέ Μανουέλ Μπαρόσο και στο Επίτροπο για θέματα δικαιοσύνης, ελευθερίας και ασφάλειας Φράνκο Φρατίνι και καλεί την Ευρωπαϊκή Επιτροπή, ως θεματοφύλακα της Ευρωπαϊκής Συνθήκης, να προβεί σε ενέργειες κατά της Ελλάδας.
Η έκθεση της Διεθνούς Αμνηστίας αποκαλύπτει ότι μερικοί αιτούντες άσυλο έχουν κρατηθεί σε μεταλλικά κοντέινερ, ενώ υπάρχουν ισχυρισμοί ότι άνθρωποι, που έφτασαν στην Ελλάδα χωρίς έγγραφα, στερήθηκαν τη δυνατότητα να υποβάλουν αίτηση ασύλου και  εξαναγκάστηκαν να περάσουν στην Τουρκία διασχίζοντας τον Έβρο κολυμπώντας. Βλ. «Ελλάδα – Μακριά από τα φώτα της δημοσιότητας: τα δικαιώματα των αλλοδαπών και των μειονοτήτων παραμένουν στο ημίφως» στη διεύθυνση.

Αν και αντιπροσωπείες του Ευρωπαϊκού Κοινοβουλίου έχουν επισκεφθεί κέντρα κράτησης σε διάφορες χώρες της Ε.Ε., η Διεθνής Αμνηστία εκφράζει λύπη για την έλλειψη δράσης από πλευράς της Ευρωπαϊκής Ένωσης, η οποία ως ο επίσημος θεματοφύλακας της Ευρωπαϊκής Συνθήκης έχει καθήκον να επιβλέπει τον Κανονισμό Δουβλίνο ΙΙ και την εφαρμογή του από τα Κράτη-Μέλη.

Αποτέλεσμα αυτής της αδράνειας είναι ότι οι αιτούντες άσυλο παγιδεύονται σε μία «λοταρία» προστασίας, τη στιγμή που ο στόχος των κοινών κανόνων ήταν να διασφαλίσουν έναν δίκαιο και αποδοτικό μηχανισμό συνεργασίας σε ολόκληρη την Ε.Ε.

Η έκθεση της Διεθνούς Αμνηστίας αποκαλύπτει επίσης κατάφωρες διακρίσεις εναντίον μειονοτήτων στην Ελλάδα, συμπεριλαμβανομένης της κοινότητας των Ρομά, πράγμα που δείχνει ότι τα προβλήματα που βιώνουν οι Ρομά στην Ευρώπη δεν περιορίζονται στα νεότερα Κράτη-Μέλη της Ε.Ε. Η έκθεση υπογραμμίζει επίσης το ζήτημα της στέρησης ιθαγένειας από μέλη των μουσουλμανικών κοινοτήτων της Ελλάδας.

«Αυτή η έκθεση αποτελεί άλλη μία αποτύπωση ενός ευρύτερου μοτίβου παραβιάσεων ανθρωπίνων δικαιωμάτων ανά την Ε.Ε. με κοινό στοιχεία τις διακρίσεις. Πολλές από τις καταπατήσεις σχετίζονται με την καταπολέμηση της ‘παράνομης μετανάστευσης’. Είναι μάλιστα η τέταρτη φορά κατά το τελευταίο τετράμηνο που η Διεθνής Αμνηστία δημοσιεύει λεπτομερή στοιχεία τέτοιων παραβιάσεων σε διάφορες χώρες της Ε.Ε., παραβιάσεων που συνδέονται με τα μέτρα ελέγχου της μετανάστευσης», δήλωσε ο Ντικ Όστινγκ, Διευθυντής του Ευρωπαϊκού Γραφείου της Διεθνούς Αμνηστίας.

Η Διεθνής Αμνηστία υπενθυμίζει ότι, όταν η Κομισιόν τον περασμένο Απρίλιο υιοθέτησε έναν νέο μηχανισμό για να ελέγχει όλη τη νομοθεσία της Επιτροπής ως προς τη συμβατότητά της με τον Χάρτη Θεμελιωδών Δικαιωμάτων, ο Πρόεδρος Μπαρόσο εξέφρασε «αποφασιστικότητα να ενσωματώσει στη νομοθεσία της Ε.Ε. μία κουλτούρα θεμελιωδών δικαιωμάτων».

«Είναι πια καιρός αυτή η κουλτούρα να φτάσει μέχρι τον σεβασμό των ανθρωπίνων δικαιωμάτων στην πράξη, και όχι απλώς στα χαρτιά», τόνισε ο Ντικ Όστινγκ.

Επομένως, η Διεθνής Αμνηστία καλεί την Ευρωπαϊκή Επιτροπή:

  • Να λάβει υπ’ όψη τα στοιχεία της Διεθνούς Αμνηστίας κατά την παρακολούθηση της εφαρμογής από την Ελλάδα των ελάχιστων προτύπων της Ε.Ε. για τις συνθήκες υποδοχής των αιτούντων άσυλο και να παροτρύνει την Ελλάδα να σταματήσει αμέσως τη παράνομη πρακτική κράτησης,
  • Να διερευνήσει τις ευθύνες της Ελλάδας για τη μη προστασία περιπτώσεων που παραπέμφθηκαν σε αυτήν με βάση τον Κανονισμό Δουβλίνο ΙΙ και τις πιθανές επιπτώσεις αυτού του γεγονότος στην αρχή της μη επαναπροώθησης.
  • Να προβεί σε συγκεκριμένες ενέργειες για να παρακολουθήσει, να διερευνήσει και να ασκήσει πίεση στην Ελλάδα ώστε να τηρήσει τις δεσμεύσεις της προς την Ε.Ε.
  • Να συμβουλεύσει τα Κράτη-Μέλη για τις ευθύνες προστασίας τους έναντι των αλλοδαπών υπηκόων.

Για  περισσότερες πληροφορίες, σχολιασμό και συνεντεύξεις:

Ευρωπαϊκό Γραφείο της Διεθνούς Αμνηστίας (Βρυξέλες)
Τηλ: 0032 2 5021499
Φαξ: 0032 2 5025686
Email: [email protected]