EU-US Summit: End the EU’s embarassing silence on US torture

(version française ci-après)

EU-US Summit: End the EU’s embarassing silence on US torture ( 24/6/2004 )

Open Letter from Amnesty International to the European Union

In an Open Letter released on the eve of the EU-US summit in Ireland, Amnesty International calls on the Irish Presidency of the European Union to end the EU’s embarrassing silence in the face of the United States’ ongoing breaches of fundamental human rights and humanitarian law principles in the pursuit of its “war on terror” and in Iraq.

The Open Letter says President George W. Bush should not leave Ireland without a clear message from the EU: that torture and ill-treatment must never be encouraged, condoned or ignored, and that the EU therefore expects its single-most important partner to abide by the absolute ban on torture laid down in international law.

The Open Letter, signed by the Director of Amnesty International’s EU Office in Brussels, Dick Oosting, and the Executive Director of Amnesty International Ireland, Sean Love, points out that the EU’s new constitution approved by EU leaders in Brussels only six days ago, affirms the respect for human rights and fundamental freedoms as the bedrock of the European Union.

The EU-US summit will be the first major test of the EU’s commitment to live up to the principles of its newly adopted constitution, says Amnesty International.

The Open Letter states that while the Council of the EU in May 2004 expressed its “abhorrence at evidence of mistreatment of Iraqi prisoners” in reaction to the release of photographs showing the abuse of Iraqi prisoners by US agents, there has been no indication that this has at any stage been taken up by the EU officially and forcefully with the US government.

In addition, for more than two years, the EU Council has stood by in silence while the US has detained hundreds of individuals at Guantánamo Bay in Cuba, in a legal black hole, and has ignored calls by the European Parliament and EU civil society to speak up before the US Supreme Court on behalf of foreign nationals being held to press their right to judicial review.

“Surely now is the moment for the EU to back up its concern with robust calls on President Bush to ensure that the US opens the doors of its detention facilities not only in Iraq, but also in Afghanistan, Guantánamo and other undisclosed locations elsewhere to United Nations human rights experts and independent international human rights monitors,” Amnesty International’s letter states.

“It is particularly disturbing in this regard that one of the EU’s own members, the United Kingdom, has also been implicated in reports of abuse of prisoners. Amnesty International notes with regret that the Council has also been utterly silent on this matter, which risks weakening the legitimacy with which it can address the US government.”

Documents:

  1. Amnesty International Open Letter to the President of the European Council Bertie Ahern on the occasion of the EU-US Summit 25-26 June 2004
  2. Amnesty International Report: The Gulf and the Arabian Peninsula: Human rights fall victim to the ‘war on terror’, 22 June 2004
  3. Amnesty International Report: Restoring the rule of law: The right of Guantanamo detainees to judicial review of the lawfulness of their detention, June 2004
  4. For more information, click this link to news.amnesty.org

For further comment/background and interviews:
Amnesty International EU Office (Brussels):
Tel: 32-2-5021499
Fax: 32-2-5025686
Email:
[email protected]

UNION EUROPÉENNE / ÉTATS-UNIS

Sommet des 25 et 26 juin 2004 : il faut mettre fin à l’embarrassant silence de l’Union européenne

(Bruxelles, 24 juin 2004) Dans une lettre ouverte rendue publique à la veille de l’ouverture en Irlande du sommet entre l’Union européenne et les États-Unis, Amnesty International lance un appel à la présidence irlandaise de l’Union européenne pour que soit mis fin au silence embarrassant de l’Union européenne face aux violations des principes fondamentaux du droit international humanitaire et relatif aux droits humains commises par les États-Unis dans leur ” guerre au terrorisme ” et en Irak.

Il est dit dans cette lettre ouverte que le président George W. Bush ne doit pas quitter l’Irlande sans avoir entendu un message clair de l’Union européenne, à savoir que les actes de torture et mauvais traitements ne doivent jamais être encouragés, approuvés ni passés sous silence et que l’Union européenne attend donc de son partenaire le plus important qu’il respecte l’interdiction absolue de la torture, inscrite en droit international.

Les deux signataires de la lettre, le directeur du bureau européen d’Amnesty International Dick Oosting et le directeur de la section irlandaise d’Amnesty International Sean Love, font remarquer dans ce courrier que la toute nouvelle constitution européenne, approuvée par les dirigeants de l’Union à Bruxelles il y a seulement six jours, réaffirme que le respect des droits humains et des libertés fondamentales constitue la base de l’Union européenne.

Amnesty International considère que le sommet entre l’Union européenne et les États-Unis sera le premier test important de l’engagement de l’Union européenne à respecter les principes de la Constitution dont elle vient de se doter.

La lettre ouverte établit que si le Conseil de l’Union européenne a exprimé en mai 2004, en réaction à la publication de photographies montrant des exactions commises par des Américains sur des prisonniers irakiens, ” toute l’horreur que lui inspiraient les révélations de mauvais traitements infligés à des prisonniers irakiens “, rien n’indique cependant que le sujet ait été abordé de manière officielle et avec force avec le gouvernement des États-Unis.

En outre, depuis plus de deux ans, le Conseil de l’Union européenne est resté muet pendant que les États-unis maintenaient en détention, dans un vide juridique complet, des centaines de personnes sur la base navale de Guantánamo Bay à Cuba. Le Conseil n’a pas tenu compte des appels du Parlement européen ni de la société civile de l’Union européenne lui demandant de défendre devant la Cour suprême des États-Unis le droit des ressortissants étrangers à obtenir que la légalité de leur détention soit examinée par un tribunal.

 

” Il est temps maintenant pour l’Union européenne de réaffirmer sa préoccupation et de lancer un appel fort au président Bush pour que les États-Unis ouvrent aux experts des Nations unies et aux observateurs internationaux indépendants chargés de veiller au respect des droits humains les portes des centres de détention sous contrôle des États-Unis en Irak, mais aussi en Afghanistan, à Guantánamo et dans d’autres lieux tenus secrets “, a déclaré Amnesty International.

, a déclaré Amnesty International.

” Il est particulièrement troublant à cet égard que l’un des membres de l’Union européenne – le Royaume-Uni – soit impliqué dans les rapports faisant état d’exactions à l’encontre de prisonniers. Amnesty International note avec regret que le Conseil a également été totalement silencieux à ce sujet, ce qui risque d’affaiblir sa légitimité à interpeller le gouvernement américain. ” l

Documents:

 

Lettre ouverte au président du Conseil européen Bertie Ahern à l’occasion du sommet entre l’Union européenne et les États-Unis des 25 et 26 juin 2004

Pour obtenir de plus amples informations ou organiser une interview, contactez le bureau européen d’Amnesty International à Bruxelles, au

+32 2 502 14 99 (tél) ou +32 2 502 56 86 (fax) Courriel : [email protected]