Recommendations to the Dutch EU Presidency

(version française ci-après)

AMNESTY INTERNATIONAL EU OFFICE PRESS RELEASE

AMNESTY INTERNATIONAL URGES THE DUTCH EU PRESIDENCY TO CLOSE THE GAP BETWEEN RHETORIC AND PRACTICE IN EU HUMAN RIGHTS POLICY

(The Hague/Brussels 29 June 2004) In its recommendations to the Dutch EU Presidency released today, Amnesty International calls for the EU to speak out and act more decisively for human rights in a world where those rights are increasingly under attack.

Amnesty International’s 18-page document: “Closing the gap between rhetoric and practice: Amnesty International’s recommendations to the Dutch EU Presidency” available at end of page.

Amnesty International’s detailed recommendations include a call for the proposed EU Human Rights Agency to concentrate on human rights compliance within the EU, and the appointment of an EU Special Representative for Human Rights to improve delivery on human rights goals around the world.

“Of the major actors, the EU is probably the best placed to take the lead in confronting the global human rights crisis.  But that requires more than simply reaffirming values and making passing references to human rights,” Dick Oosting, Director of Amnesty International’s EU Office, told a media conference today in The Hague.

Other speakers at the media conference included the United Nations Special Rapporteur on Torture Theo van Boven and the Chair of Amnesty International’s Dutch Section, Lilian Gonçalves-Ho Kang You.

“Over the next six months, the Dutch EU Presidency must inject new vitality into the EU human rights agenda, by putting real pressure at the highest level on governments which allow human rights violations to occur. This means actually putting into practice the full arsenal of EU human rights policies adopted over recent years,” Dick Oosting said.

“We are witnessing a growing gap between the drive to fight ‘terrorism’ and ‘illegal immigration’ and the commitment to protect individual rights. Now is the time for the EU to redress this imbalance, at home as well as abroad.”

Among Amnesty International’s many recommendations are:

At home:

  • The new EU Human Rights Agency should monitor human rights within the EU;
  • The proposed Council framework decision on suspects’ and defendants’ rights in criminal proceedings should not weaken current standards – a key not only to protecting individual rights in practice but also to preventing traffickers in human beings and perpetrators of terrorist acts from escaping with impunity;
  • EU legislation should be introduced to protect vulnerable victims of crime, in particular victims of gender-based crime;
  • Discrimination against Roma within the EU must be addressed as a matter of priority;
  • The “Tampere” commitments, including the “full and inclusive application of the Geneva Convention”, need to be reinvigorated to guide the further development of a Common European Asylum System; 
  • An independent European refugee documentation centre should be established to ensure availability of common European country reports;
  • The Presidency should promote an adequate return policy, ensuring full observance of the non-refoulement principle and other relevant international standards.

Abroad:

  • Consideration should be given to the appointment of an EU Special Representative for Human Rights to strengthen the capacity to implement EU human rights policies;
  • A decision by the European Council to start accession negotiations with Turkey should be based on a thorough analysis of concrete improvements and shortcomings in human rights, in practice;
  • The agenda for the EU-Russia summit in The Hague in November must include rigorous scrutiny of Russia’s conduct in Chechnya;
  • The Presidency should rally EU support for the early deployment of international human rights monitors to Iraq and demand that the United States and the United Kingdom conduct thorough, independent and public investigations of torture and ill-treatment by coalition forces in Iraqi prisons;
  • Pressure should be exerted on the government of Sudan to allow the deployment of human rights monitors in Darfur;
  • EU member states, including the Netherlands, must manifest their commitment to combat torture by signing and ratifying the Optional Protocol to the UN Convention against Torture;
  • The EU Code of Conduct on Arms Exports should be significantly strengthened and the Presidency is urged to support work towards a global arms trade treaty;
  • The Dutch Presidency should clearly stipulate which concrete improvements are required in the human rights conduct of the Chinese government for the EU to consider lifting the arms embargo against China.

For Amnesty International’s recommendations, see:
Closing the gap between rhetoric and practice: Amnesty International’s recommendations to the Dutch EU Presidency“.

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For further comment/background and interviews:
Amnesty International EU Office (Brussels):
Tel: 32-2-5021499
Fax: 32-2-5025686
Email:
[email protected] 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU BUREAU EUROPÉEN D’AMNESTY INTERNATIONAL POUR L’UNION EUROPÉENNE

(La Haye/Bruxelles, 29 juin 2004) Dans ses recommandations, rendues publiques ce mardi 29 juin, à la présidence néerlandaise de l’Union européenne (UE), Amnesty International appelle l’UE à défendre plus résolument, en paroles et en actes, les droits humains dans un monde où ils sont de plus en plus attaqués.

Le document de dix-huit pages d’Amnesty International, intitulé Closing the gap between rhetoric and practice: Amnesty International’s recommendations to the Dutch EU Presidency, est disponible en anglais ci-après.

Parmi les recommandations détaillées d’Amnesty International figure un appel pour que l’Agence européenne des droits de l’homme, dont la création a été proposée, se concentre sur l’observation du respect des droits humains à l’intérieur de l’Union européenne ; la nomination d’un représentant spécial de l’Union européenne pour les droits humains a également été demandée dans le but de faire avancer la cause des droits humains partout dans le monde.

“De tous les acteurs importants de la scène internationale, l’Union européenne est sans doute la mieux placée pour prendre la tête d’un mouvement capable d’affronter la crise que connaissent les droits humains partout dans le monde Mais cela demande autre chose que la simple réaffirmation de certaines valeurs et de brèves références aux droits humains”, a déclaré Dick Oosting, directeur du bureau européen d’Amnesty International, lors d’une conférence de presse ce mardi 29 juin à La Haye.

Sont également intervenus lors de cette conférence de presse Theo van Boven, rapporteur spécial des Nations unies sur la torture et Lilian Gonçalves-Ho Kang You, président de la section hollandaise d’Amnesty International.

Sont également intervenus lors de cette conférence de presse Theo van Boven, rapporteur spécial des Nations unies sur la torture et Lilian Gonçalves-Ho Kang You, président de la section hollandaise d’Amnesty International.

“Au cours des six prochains mois, la présidence néerlandaise va devoir injecter une nouvelle dose de vitalité à la politique européenne en matière de droits humains et faire réellement pression aux plus hauts niveaux des gouvernements des pays dans lesquels des violations des droits humains sont perpétrées. Cela signifie de fait appliquer tout l’arsenal des réglementations en matière de droits humains adoptées par l’Union européenne au cours de ces dernières années”, a déclaré Dick Oosting.

“Nous avons pu constater un fossé grandissant entre l’urgence déclarée de la lutte contre le “terrorisme” et “l’immigration illégale” et l’engagement en faveur du respect des droits humains. Il est temps à présent, pour l’Union européenne, de corriger le déséquilibre, tant au niveau européen qu’au niveau international.”

Parmi les nombreuses recommandations d’Amnesty International, on peut citer :

En ce qui concerne l’Europe :

  • la nouvelle Agence européenne des droits de l’homme devra veiller au respect des droits humains à l’intérieur des frontières de l’Union européenne ;
  • la décision cadre, proposée par le Conseil, concernant les droits des suspects et des accusés en cas de procédure pénale, ne doit pas assouplir les normes actuelles – un élément clé non seulement pour protéger les droits des personnes individuelles en pratique mais également pour empêcher ceux qui se livrent à la traite d’êtres humains ou perpétuent des actes terroristes d’échapper aux lois en toute impunité ;
  • une législation européenne doit être mise en place pour protéger les victimes vulnérables de crimes graves, en particulier les crimes liés au genre ;
  • la discrimination exercée à l’encontre des Roms est un dossier à traiter en priorité ;
  • les engagements de Tampere, y compris « l’application intégrale et globale de la Convention de Genève », doivent être redynamisés afin de servir de guide à la mise en place d’un régime d’asile européen commun ;
  • un centre de documentation européen indépendant pour les réfugiés doit être mis en place pour permettre la mise à disposition de rapports pays européens communs ;
  • la présidence doit œuvrer à la mise en place d’une politique des retours adéquate, qui tienne compte du respect du principe de non-refoulement et des autres normes internationales en la matière.

À l’étranger :

  • la nomination d’un représentant spécial de l’Union européenne en charge des droits humains doit être envisagée pour renforcer la capacité de l’Union européenne à faire appliquer ses directives en matière de droits humains ;
  • la décision du Conseil européen de commencer des négociations en vue de l’adhésion de la Turquie doit s’appuyer sur une analyse approfondie des améliorations concrètes et des manquements de ce pays en matière de droits humains, dans la pratique ;
  • l’agenda du sommet entre l’Union européenne et la Russie prévu en novembre à La Haye doit inclure un examen rigoureux du comportement de la Russie en Tchétchénie ;
  • la présidence se doit d’obtenir le soutien de l’Union européenne pour un déploiement rapide d’observateurs internationaux chargés de veiller au respect des droits humains en Irak et exiger que les États-Unis et le Royaume-Uni mènent des enquêtes approfondies, impartiales et publiques sur les actes de torture et mauvais traitements qui auraient été perpétrés par les forces de la coalition dans les prisons irakiennes ;
  • le gouvernement du Soudan doit faire l’objet de pressions visant à permettre le déploiement d’observateurs chargés de veiller au respect des droits humains dans le Darfour ;
  • les États membres de l’Union européenne, y compris les Pays-Bas, doivent manifester leur engagement à combattre la torture en signant et en ratifiant le Protocole facultatif à la Convention contre la torture ;
  • le Code de conduite sur les exportations d’armes de l’Union européenne doit être renforcé de façon significative et la présidence doit soutenir une action en faveur d’un traité mondial sur le commerce des armes ;
  • la présidence néerlandaise doit clairement stipuler que des améliorations concrètes seront exigées du gouvernement chinois en ce qui concerne sa politique en matière de droits humains avant que l’Union européenne ne considère la levée de l’embargo sur les armes à destination de la Chine.

Pour le texte complet des recommandations d’Amnesty International (en anglais), voyez: Closing the gap between rhetoric and practice: Amnesty International ‘s recommendations to the Dutch EU Presidency.

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Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d’Amnesty International à Bruxelles, au +32 2 5021499 ou (fax) 32 2 5025686, courriel : [email protected].