More Resources for EU Human Rights: Amnesty Intl’s 10-point program for the Luxembourg Presidency

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Amnesty International has drawn attention to the widening gap between the EU’s human rights ambitions and the resources available to fund them, in its recommendations released today to the forthcoming Luxembourg EU Presidency.

Among the critical areas highlighted by Amnesty International is the chronic lack of resourcing for the EU’s human rights work at Council level including totally inadequate staffing at the Council’s General Secretariat.

(The organisation’s 10-point program for the EU is available, see link at end of page).

“The EU stands to gain in authority, both at home and in the wider world, if it can show more consistently that human rights are not dispensable and not negotiable. But there needs to be a critical review within all EU institutions of the actual resources allocated to securing human rights,” Director of Amnesty International’s EU Office, Dick Oosting said.

“If even a fraction of the resources used to counter terrorism or to fight ‘illegal immigration’ was allocated to looking into the human rights implications of these policies, that would be a start.”

Amnesty International acknowledges that the EU over the past years has developed a number of human rights policy tools, especially in the area of the Common Foreign and Security Policy. But the organisation says it is now time for the EU to pay more attention to the resources needed to actually implement them.

It welcomed last week’s decision of the European Council to establish the position of Personal Representative for human rights to support the High Representative for CFSP. “This is an important first step, showing that the Council acknowledges that there is a problem. But much more is needed to fill the capability gap,” Dick Oosting said.

Amnesty International’s recommendations call for better resourcing in the following areas:

  • The proposed EU human rights agency, and the collective responsibility for human rights abuses within the EU;
  • Protecting the rights of suspects and defendants;
  • Ensuring compliance with human rights safeguards when returning “illegal migrants”;
  • Guaranteeing refugee protection in the fight against “illegal immigration”;
  • Implementation of the EU’s own human rights guidelines;
  • The high level representative for human rights;
  • Human rights in the enlargement process;
  • EU arms control.

For further comment/background and interviews:
Amnesty International EU Office (Brussels):
Tel: 32-2-5021499
Fax: 32-2-5025686
Email:
[email protected]

Union Européenne
Des ressources supplémentaires pour les droits humains: Amnesty International adresse son Programme en 10 points à la présidence luxembourgeoise

Bruxelles, 22 décembre 2004 – Amnesty International a publié ce jour des recommandations adressées au Luxembourg, qui assumera prochainement la présidence de l’Union européenne (UE). L’organisation a appelé l’attention sur le fossé qui se creuse entre les ambitions de l’UE en matière de droits humains et les ressources allouées à leur financement.

Mettant en évidence plusieurs points critiques, Amnesty International a souligné le manque persistant de ressources consacrées aux projets relatifs aux droits humains au niveau du Conseil de l’Europe – et notamment les effectifs très insuffisants de son Secrétariat général.

« L’UE a toutes chances d’asseoir son autorité, tant au sein de l’espace européen qu’à l’échelon international, en démontrant plus fermement que les droits humains ne sont ni remplaçables, ni négociables. Il lui faut pour ce faire dresser le bilan exhaustif des ressources effectivement affectées à la défense de ces droits, et ce au sein de toutes ses institutions, a déclaré Dick Oosting, directeur de l’Association d’Amnesty International pour l’Union européenne.

« Si une fraction des ressources dédiées à la lutte contre le terrorisme ou l’” immigration illégale ” était consacrée à l’étude des conséquences qu’ont ces politiques sur les droits fondamentaux, ce serait un début. » 

Amnesty International reconnaît que l’UE a développé, au cours des dernières années, un certain nombre de mécanismes d’intervention en matière de droits humains, notamment dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC). Toutefois, selon l’organisation, l’UE se doit désormais de privilégier les ressources nécessaires à leur mise en œuvre effective.

D’autre part, Amnesty International s’est félicitée de ce que le Conseil de l’Europe a décidé la semaine dernière de créer le poste de représentant personnel chargé des droits humains, qui assistera le haut représentant pour la PESC. « C’est un premier pas important, qui montre que le Conseil admet l’existence d’un problème. Toutefois, il reste beaucoup à faire pour combler le fossé en termes de moyens », a indiqué Dick Oosting.

Dans ses recommandations, Amnesty International demande l’affectation de ressources supplémentaires aux domaines suivants :

  • le projet d’agence des droits humains de l’UE, et la responsabilité collective pour les atteintes aux libertés fondamentales commises au sein de l’UE ;
  • la protection des droits des suspects et des accusés ;
  • garantir une politique européenne de retour des étrangers «illégaux » respectueuse des droits fondamentaux;
  • la garantie de la protection des réfugiés dans le cadre de la lutte contre l’« immigration illégale » ;
  • la mise en œuvre des lignes directrices européennes relatives aux droits humains ;
  • le représentant de haut niveau pour les droits humains ;
  • les droits humains dans le processus d’élargissement ;
  • le contrôle des armes au sein de l’UE 

Pour obtenir de plus amples informations ou organiser une interview, veuillez contacter le bureau de l’Association d’Amnesty International pour l’Union européenne à Bruxelles :
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