(Brussels/Vienna, 13 January 2006) One of the main challenges for the Austrian Presidency is to reaffirm the primacy of human rights inside and outside EU borders, said Amnesty International in its recommendations to the Austrian Presidency at today’s press conference in Vienna. In light of alleged EU Member States’ involvement in unlawful activities by the US in its counter-terrorism strategies, Amnesty International requested that at the end of the six-month term there must be no doubt left that arbitrary arrests, secret detentions, torture and “disappearances” will not be tolerated. “If the EU wants to retain the credibility of its human rights policy, it must be fully accountable for its own record”, said Dick Oosting, Amnesty International EU Office Director. “While the recent period shows a number of positive developments in the field of external relations, there is still a taboo on human rights compliance by EU Member States”. Fighting terrorism and irregular migration have become the dominant priorities for the EU, but they have been addressed in ways that show serious human rights shortcomings. “When confronted with the human rights deficit of its counter-terrorism effort and with refoulement or other unlawful actions by Member States, the EU’s response has been to put its head in the sand”, said Dick Oosting. Amnesty International believes it is time for the EU to engage in a comprehensive review of its human rights policy and presents its ten proposals for the Austrian Presidency of the EU: 1. Enable the EU Fundamental Rights Agency to address human rights compliance by Member States. 2. Reaffirm the primacy of human rights principles by ensuring full human rights observance in the EU’s counter-terrorism effort and see to it that by the end of 2006 all EU Member States have ratified the Optional Protocol to the Convention against Torture. | 3. Develop a comprehensive policy addressing the situation of the Roma in the EU. 4. Strengthen protection of the rights of asylum-seekers and migrants. 5. Ensure that the development of Regional Protection Programmes is never a substitute for refugee protection obligations. 6. Assert a strong human rights dimension in the EU’s enlargement and neighbourhood policies. 7. Press for more active implementation of the EU human rights guidelines. 8. Make control of small arms a key theme for 2006 and complete the work to strengthen the EU Code of Conduct on arms exports. 9. Lead the EU to help ensure that the UN Human Rights Council is established as an effective body during the first half of 2006. 10. Initiate a comprehensive review of the overall EU human rights policy and ensure effective Council working groups to deal with human rights within and outside the EU. “Reaffirming the primacy of human rights – Amnesty International’s ten-point programme for the Austrian Presidency of the European Union” is available. For further comment/background and interviews: |
Les droits humains doivent figurer en tête de liste des priorités : Appel d’Amnesty International à la présidence autrichienne (Bruxelles/Vienne, 13 Janvier 2006) L’un des principaux défis pour la présidence autrichienne consistera à réaffirmer la primauté des droits humains à l’intérieur et à l’extérieur des frontières européennes, a déclaré Amnesty International dans ses recommandations à la présidence autrichienne lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce vendredi 13 janvier 2006 à Vienne. En réaction aux allégations faisant état de la participation d’États membres de l’Union européenne à des actes illégaux menés par les États-Unis dans le cadre de leur stratégie antiterroriste, Amnesty International a demandé qu’à l’échéance des six mois de présidence autrichienne il ne fasse plus aucun doute que les arrestations arbitraires, les détentions au secret, la torture et les « disparitions » ne seront pas tolérées. « Si l’Union européenne veut préserver la crédibilité de sa politique en matière de droits humains, elle doit pouvoir rendre des comptes sur ce qui se passe sur son territoire, a déclaré Dick Oosting, directeur du Bureau européen d’Amnesty International. Plusieurs avancées ont été réalisées ces derniers temps en matière de relations extérieures, mais la question du respect des droits humains par les États membres de l’UE reste un sujet tabou. » Les moyens mis en œuvre pour la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine, qui est devenue une priorité dominante pour l’Union européenne, ont fait apparaître de graves défaillances en matière de respect des droits humains. « Face aux déficiences en matière de droits humains de son action antiterroriste et aux refoulements et autres actions illégales de ses États membres, l’Union européenne n’a fait que se cacher la tête dans le sable », a commenté Dick Oosting. Considérant que l’Union européenne doit dès maintenant revoir en profondeur sa politique en matière de droits humains, Amnesty International propose à la présidence autrichienne de l’Union européenne de se fixer les dix objectifs suivants : 1. Permettre à l’agence des droits fondamentaux de l’Union européenne de veiller à ce que les États membres respectent les droits humains. | 2. Réaffirmer la primauté des principes relatifs aux droits humains en vérifiant que les initiatives de l’UE en matière de lutte antiterroriste ne portent pas préjudice à ces principes, et en veillant à ce que d’ici la fin de l’année 2006 tous les États membres de l’UE aient ratifié le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture. 3. Élaborer une politique d’ensemble en ce qui concerne la situation des Roms dans l’Union européenne. 4. Renforcer la protection des droits des demandeurs d’asile et des migrants. 5. Veiller à ce que le développement des programmes régionaux de protection ne constitue pas un substitut aux obligations en matière de protection des réfugiés. 6. Faire des droits humains une composante importante de l’élargissement de l’Union européenne et des politiques menées avec les pays voisins. 7. Exercer des pressions en faveur d’une mise en œuvre plus active des directives de l’Union européenne en matière de droits humains. 8. Faire du contrôle des armes légères un thème prépondérant pour 2006, et mener à bien le renforcement du Code de conduite de l’Union européenne en matière d’exportation d’armements. 9. Conduire l’UE à contribuer à ce que le Conseil des droits humains des Nations unies devienne opérationnel durant le premier semestre 2006. 10. Engager un examen d’ensemble de la politique de l’Union européenne en matière de droits humains et veiller à ce que des groupes de travail du Conseil soient mis en place pour s’occuper des droits humains à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union européenne. Vous pouvez consulter le rapport (en anglais) “Reaffirming the primacy of human rights – Amnesty International’s ten-point programme for the Austrian Presidency of the European Union”. Pour plus de précisions ou pour prendre rendez-vous pour une interview, contactez le Bureau européen d’Amnesty International à Bruxelles : |
UE: Los derechos humanos deben tener prioridad en el programa de trabajo Llamamiento de Amnistía Internacional a la presidencia austriaca de la UE (Bruselas/Viena, 13 de enero de 2006) Uno de los principales retos que se le plantean a la Presidencia austriaca es reafirmar la primacía de los derechos humanos dentro y fuera de las fronteras de la Unión Europea (UE), ha manifestado Amnistía Internacional en las recomendaciones que ha formulado hoy a la Presidencia austriaca en una conferencia de prensa celebrada en Viena. Ante la presunta participación de Estados miembros de la UE en actividades ilegales realizadas por Estados Unidos en el marco de sus estrategias antiterroristas, Amnistía Internacional ha instado a que al final del semestre no quepa ya ninguna duda de que las detenciones arbitrarias, la reclusión de detenidos en secreto, la tortura y las “desapariciones” no se tolerarán. “Si la UE quiere conservar la credibilidad de su política en materia de derechos humanos, debe rendir plenamente cuentas de su propio historial” –ha manifestado Dick Oosting, director de la Oficina de Amnistía Internacional ante la Unión Europea–. Aunque en el último periodo se han observado avances en el campo de las relaciones exteriores, existe todavía un tabú con respecto a la actuación de los Estados miembros de la UE en materia de derechos humanos.” La lucha contra el terrorismo y la migración irregular han adquirido prioridad máxima para la UE, pero se han abordado de una manera que revela la existencia de graves deficiencias en lo que a los derechos humanos se refiere. “Enfrentada al déficit que presentan sus medidas antiterroristas desde el punto de vista de los derechos humanos y a las operaciones de devolución de detenidos y otros actos ilegales de algunos Estados miembros, la UE ha respondido escondiendo la cabeza”, ha afirmado Dick Oosting. Amnistía Internacional cree que es hora de que la UE emprenda una revisión exhaustiva de su política en materia de derechos humanos, por lo que hace a la Presidencia austriaca las 10 propuestas siguientes: 1. Facultar a la Agencia Europea de Derechos Fundamentales para examinar el cumplimiento de las obligaciones de los Estados miembros en materia de derechos humanos. | 2. Reafirmar la primacía de los principios de derechos humanos garantizando el respeto pleno de los derechos humanos en las medias antiterroristas de la UE y asegurarse de que al final de 2006 todos los Estados miembros han ratificado el Protocolo Facultativo de la Convención contra la Tortura y Otros Tratos o Penas Crueles, Inhumanos o Degradantes. 3. Elaborar una política exhaustiva para abordar la situación de los romaníes en la UE. 4. Reforzar la protección de los derechos de los solicitantes de asilo y los migrantes. 5. Garantizar que el desarrollo de programas regionales de protección no exime jamás de las obligaciones de protección de los refugiados. 6. Reforzar la dimensión de las políticas de ampliación y vecindad relativa a los derechos humanos. 7. Presionar en favor de una aplicación más efectiva de las directrices de la UE sobre los derechos humanos. 8. Convertir el control de las armas pequeñas en un tema clave para 2006 y realizar el trabajo necesario para reforzar el Código de Conducta de la Unión Europea en materia de exportación de armas. 9. Dirigir a la UE para que ayude a garantizar que se establece el Consejo de Derechos Humanos de la ONU en tanto que órgano efectivo durante la primera mitad de 2006. 10. Iniciar una revisión exhaustiva de la política global de la UE en materia de derechos humanos y garantizar la creación de grupos efectivos de trabajo del Consejo para ocuparse de los derechos humanos dentro y fuera de la UE. El documento en el que se expone el programa de 10 puntos de Amnistía Internacional para la Presidencia austriaca de la UE, “Reaffirming the primacy of human rights – Amnesty International’s ten-point programme for the Austrian Presidency of the European Union”, se puede descargar en inglés. Comentarios, información complementaria y entrevistas: |