EU-Russian relations: the persistent human rights challenge

(Brussels, 10 February 2006) Human rights will not be on the agenda of the G-8 meeting in St. Petersburg this weekend, but the EU and its Member States cannot ignore the on-going abuse of rights and degradation of democratic values by their host, says Amnesty International.

The human rights organization has conveyed to EU leaders the message that, as the EU deepens a strategic partnership with the Russian Federation, it must send a clear signal that it expects its partner to fully respect human rights standards.

Amnesty International welcomes Foreign Minister Sergei Lavrov’s invitation for NGOs to contribute to the G8’s agenda. It points out, however, that such invitations are not consistent with recent domestic practices.

The clampdown on civil society organizations highlights a worrying trend that includes severe limitations of freedom of speech. The international community has so far failed to confront Russia effectively about these practices.

The continuation of gross human rights abuses in Chechnya and the impunity for those responsible is the gravest manifestation of the lack of accountability shown by the Russian authorities.

“The EU would be failing its own values by not addressing this human rights crisis at every opportunity with the urgency it requires”, said Dick Oosting, Director of Amnesty International’s EU office. “If Russia wants to be a lead player in global affairs it must be ready to accept scrutiny and respond to criticism”.

As the Russian Federation prepares to take over the chair of the Committee of Ministers of the Council of Europe next May, there is an even greater need for it to live up to its human rights commitments.

At the G8, the EU will have an important opportunity to stress the need for Russia to address its outstanding obligations under the European human rights framework.

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Relations Union européenne – Russie : le problème persistant des droits humains

(Bruxelles, le 10 février 2006) Les droits humains ne figureront pas au programme de la réunion du G8 à Saint-Pétersbourg les 11 et 12 février 2006, mais l’Union européenne et ses États membres ne peuvent ignorer la persistance des atteintes aux droits humains et la dégradation des valeurs démocratiques dont leur hôte se rend responsable, a déclaré Amnesty International.

L’organisation de défense des droits humains a délivré un message aux dirigeants de l’Union européenne : au moment où l’Union européenne approfondit son partenariat stratégique avec la Russie, elle doit clairement indiquer à ce partenaire qu’elle attend un respect plein et entier des normes relatives aux droits humains.

Amnesty International se félicite de l’invitation de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères, lancée aux ONG pour qu’elles contribuent à l’ordre du jour du G8. Amnesty International fait cependant remarquer qu’une telle invitation ne correspond guère aux récentes pratiques nationales.

La répression visant les organisations de la société civile souligne une tendance inquiétante, caractérisée notamment par de sévères limitations de la liberté d’expression. La communauté internationale s’est pour l’instant abstenue de demander réellement des comptes à la Russie à propos de ces pratiques.

La poursuite des graves atteintes aux droits humains en Tchétchénie, et l’impunité dont jouissent leurs responsables, constituent la manifestation la plus grave de l’absence de responsabilité des autorités russes.

“ L’Union européenne manquerait à ses propres valeurs en ne réagissant pas à cette crise des droits humains chaque fois qu’elle en a l’occasion, et avec l’insistance nécessaire, a déclaré Dick Oosting, directeur du bureau européen d’Amnesty International. Si la Russie veut jouer un rôle prépondérant dans les affaires internationales, elle doit s’ouvrir aux regards extérieurs, et répondre aux critiques. ”

Au moment où la Russie se prépare à prendre la présidence du Conseil des ministres du Conseil de l’Europe, en mai prochain, il est d’autant plus nécessaire qu’elle respecte ses engagements en matière de droits humains.

Lors du G8, l’Union européenne aura une occasion importante de souligner la nécessité pour la Russie de respecter ses obligations non remplies, définies par le cadre européen relatif aux droits humains.

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