| (Brussels, Tuesday 11 October 2005) European Union countries are increasingly abandoning their responsibilities to protect refugees in an effort to combat “illegal immigration”, as the recent tragic events near the Spanish enclaves in North Africa show, Amnesty International said today in an Open Letter to the UK Presidency of the EU. (See “EU Member States threatening the integrity of the international refugee protection system – Amnesty International Open Letter to the UK Presidency“). The human rights organisation said not only was the direction of EU policy ill-guided, but individual countries such as Spain may be guilty of breaking their own EU and international commitments. In its Open Letter addressed to the UK Home Secretary Charles Clarke, Amnesty International calls for a radical rethink of EU refugee policy as EU Justice and Home Affairs ministers prepare to meet in Luxembourg tomorrow to discuss the new concept of “regional protection programs” which are supposed to enhance refugee protection in host and transit countries. “Rather than enhancing refugee protection in the world, the overall direction of EU policy appears to be far more geared towards keeping people out of the EU at all costs,” Dick Oosting, Director of Amnesty Internationals EU Office said. Faced with a series of ongoing humanitarian crises on EU territory – in the Spanish enclaves in North Africa, and in Italy and Malta – EU countries have | launched joint actions to deal with irregular immigration. But Amnesty International says very little collective effort is being shown to ensure refugee protection at the same time, and EU proposals released so far fail to adequately address root causes. The organisation calls on EU governments to take immediate steps to implement such refugee protection measures, and adequate solidarity mechanisms to relieve the pressure on Spain and other EU countries which are facing these challenges. “The present dire situation in North Africa, where people trying to gain entry to EU territory are reportedly being shot dead, or even dumped in the desert without food or water, relates directly to pressure exerted by EU countries to strengthen fortress Europe,” Dick Oosting said. “Shamefully, EU Member States are shifting the burden of refugee protection to other countries which may be ill-equipped to deal with the ever increasing numbers of displaced people. In the process, international commitments to humane treatment and the principle of ‘non-refoulement’ are being violated. The overall effect is not only to strain the EUs own credibility, but to threaten the very integrity of the international refugee protection system.” For further comment/background and interviews: |
| Les pays membres mettent en péril la protection des réfugiés en reportant sur les pays frontaliers les responsabilités quils ont dans ce domaine (Bruxelles, mardi 11 octobre 2005) Les évènements tragiques dans les enclaves espagnoles d’Afrique du Nord illustrent comment en voulant lutter contre l’immigration illégale les pays de l’Union europenne (UE) fuient de plus en plus leurs responsabilités en matière de protection des réfugiés. Telle est la teneur de la lettre ouverte qu’Amnesty International a envoyée ce mardi 11octobre 2005 la présidence britannique de l’Union europenne. La lettre ouverte EU Member States threatening the integrity of the international refugee protection system – Amnesty International Open Letter to the UK Presidency peut être consultée ici. L’organisation de défense des droits humains a souligné que non seulement la politique de l’Union européenne dans ce domaine avait été mal dirigée mais que des pays comme l’Espagne pourraient de surcroît avoir enfreint leurs propres engagements européens et internationaux. Alors que les ministres européens de la Justice et des Affaires intérieures s’apprêtent à discuter mercredi 12 octobre 2005, à Luxembourg, du nouveau concept de “programmes de protection régionaux” censé améliorer la protection des réfugiés dans les pays hôtes et les pays de transit, Amnesty International demande dans une lettre ouverte au ministre britannique de l’Intérieur Charles Clark que la politique européenne en matière de réfugiés soit repensée de manière radicale. “Plutôt que de viser à améliorer la protection des réfugiés dans le monde, la politique de l’UE semble sorienter vers les moyens de maintenir à tout prix les personnes hors de l’Europe”, a déclaré Dick Oosting, directeur du Bureau européen d’Amnesty International. | Confrontés à une série de crises humanitaires sur le territoire européen dans les enclaves espagnoles d’Afrique du Nord, en Italie et Malte – les pays de l’UE ont lancé des actions communes pour régler la question de l’immigration illégale. Cependant, pour Amnesty International, bien peu d’efforts sont menés de manière collective pour assurer parallèlement la protection des réfugis, et les propositions émises par l’UE ce jour n’abordent pas de manière satisfaisante le fond du problème. L’organisation appelle les gouvernements de l’UE à prendre immédiatement des mesures pour assurer la protection des réfugiés et mettre en place des mécanismes de solidarité pour soulager l’Espagne et les autres pays de l’UE soumis à ces situations difficiles. “La situation tragique qui règne actuellement en Afrique du Nord, ou des personnes cherchant entrer sur le territoire européen sont abattues ou abandonnées dans le désert sans eau ni nourriture, est directement liée aux pressions exercées par les pays de l’UE pour renforcer la forteresse européenne”, a ajouté Dick Oosting. “Les Etats membres de l’UE sont en train de se débarrasser sans vergogne de la charge de la protection des réfugiés sur d’autres pays qui ne sont pas suffisamment équipés pour faire face au nombre croissant de personne déplacées. Dans le processus, les engagements internationaux sur le traitement des personnes, ainsi que le principe de non-refoulement, sont violés. Ceci non seulement a un impact sur la crédibilité de l’Union européenne mais menace aussi l’intgrité même du système international de protection des réfugiés.” l Pour obtenir plus dinformations ou organiser une interview, veuillez contacter le Bureau européen d’Amnesty International, Bruxelles: |