EU-Cina: Javier Solana must press the Chinese Foreign Minister over human rights Amnesty International reports growing harassment of activists in China (16/03/2005) Amnesty International has today drawn the attention of the EU’s High Representative for CFSP, Javier Solana, to its latest research which shows that harassment and imprisonment of activists attempting to defend civil, political and economic rights in China is on the increase with cases reported in just the past few weeks. Javier Solana is due to meet the Chinese Foreign Minister Li Zhaoxing in Brussels tomorrow, at a time when the EU has made it clear that it will soon lift its 16-year old arms embargo against China, which Amnesty International recalls was originally imposed to send a strong signal to China on human rights after the brutal crackdown in Tiananmen Square. “If the EU is to have any credibility at all on the world stage, it cannot allow this meeting to pass without making it crystal clear, both privately and publicly, that China cannot continue to lock up human rights defenders,” Dick Oosting, Director of Amnesty International’s EU Office in Brussels said. “If Mr. Solana fails to give a strong signal that China’s unrelenting repression of peaceful activists has no place in the modern world, not only will the EU have lost a key opportunity to exert leverage on the Chinese leadership, but will also have seriously undermined EU human rights policy in Asia, and the rest of the world,” he said. Amnesty International last week published an update to its December 2004 report on the risks faced by human rights activists in China which shows that since the last EU-China summit in December, harassment of human rights defenders in China has increased. (see: People’s Republic of China: Human Rights Defenders at Risk: Update). Activists who have been harassed or imprisoned include those working in the area of housing rights, religious rights, labour rights and land rights. As recently as the past 10 days, activists have been rounded up in an apparent attempt to limit any impact they might have during China’s National People’s Congress. In late January, one of the leaders of the “Tiananmen Mothers” was placed under a form of house arrest. “The EU cannot make statements to the effect that human rights are improving in China without looking at this evidence. The Chinese leadership needs to give an undertaking to the EU that it will release human rights activists from jail and stop harassing them,” said Dick Oosting. “We call on Javier Solana to demand such an undertaking on behalf of the EU. Otherwise, what message is the EU sending to Chinese activists who are struggling for the most basic rights “ See also the December report “People’s Republic of China: Human Rights Defenders at Risk“. For further comment/background and interviews: | Union éuropéenne – Chine: Javier Solana doit faire pression sur le ministre chinois des Affaires étrangères à propos des droits humains Amnesty International dénonce le harcèlement croissant des militants en Chine (16/03/2005) Amnesty International a attiré aujourd’hui l’attention du haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), Javier Solana, sur ses dernières recherches, qui montrent une augmentation du harcèlement et des arrestations de défenseurs des droits civils, politiques et économiques en Chine – les derniers exemples remontant à ces toutes dernières semaines. En effet, Javier Solana doit rencontrer le ministre chinois des Affaires étrangères, Li Zhaoxing, à Bruxelles ce jeudi 17 mars, à l’heure où l’Union européenne annonce clairement son intention de lever prochainement l’embargo sur les armes qu’elle impose à la Chine depuis seize ans. Or, Amnesty International rappelle que cet embargo avait été instauré, à l’origine, pour envoyer un message fort à la Chine à propos des droits humains après la répression sanglante des manifestations de la place Tiananmen. « Si l’Union européenne veut avoir un tant soit peu de crédibilité sur la scène mondiale, elle ne doit pas laisser cette rencontre se dérouler sans affirmer très clairement, tant en privé qu’en public, que la Chine ne peut pas continuer d’enfermer les défenseurs des droits humains », a déclaré Dick Oosting, directeur du Bureau européen d’Amnesty International à Bruxelles. « Si M. Solana n’envoie pas un signal fort à la Chine pour lui signifier que sa répression incessante du militantisme pacifique n’a pas sa place dans le monde moderne, non seulement l’Union européenne manquera une occasion essentielle de faire pression sur les dirigeants chinois, mais sa politique relative aux droits humains en Asie, ainsi que dans le reste du monde, s’en trouvera sérieusement affaiblie », a ajouté Dick Oosting. La semaine dernière, Amnesty International a publié une mise à jour de son rapport de décembre 2004 sur les risques encourus par les militants des droits humains en Chine. Cette mise à jour montre que le harcèlement des défenseurs des droits humains s’est accru en Chine depuis le dernier sommet entre ce pays et l’Union européenne, en décembre 2004 (voir le rapport en anglais). Les militants victimes de harcèlement ou d’emprisonnement sont notamment des militants qui se battent pour les droits en matière de logement, les droits religieux, les droits du travail et les droits liés à la terre. Rien que ces dix derniers jours, plusieurs militants ont été arrêtés, semble-t-il pour limiter l’influence qu’ils auraient pu avoir pendant l’Assemblée populaire nationale de Chine. Fin janvier, l’une des dirigeantes de l’association des Mères de Tiananmen a fait l’objet d’une forme de placement en résidence surveillée. « L’Union européenne ne peut pas affirmer dans ses déclarations que la situation des droits humains s’améliore en Chine sans tenir compte de ces informations. Les dirigeants chinois doivent s’engager auprès de l’UE à libérer les militants des droits humains qui sont emprisonnés et à cesser de les harceler », a souligné Dick Oosting. « Nous appelons Javier Solana à exiger un tel engagement au nom de l’Union européenne. Sinon, quel sera le message envoyé par l’UE aux militants chinois qui se battent pour les droits les plus fondamentaux » Voir aussi le rapport de décembre “People’s Republic of China: Human Rights Defenders at Risk“. Pour obtenir de plus amples informations ou organiser une interview, veuillez contacter le Bureau européen d’Amnesty International à Bruxelles : |