EU-BRAZIL Summit: neglect of poor causing extreme violence

EU-BRAZIL Summit: neglect of poor causing extreme violence

(Brussels 4 July) As Portugal hosts its first Summit after taking over the EU Presidency Amnesty International urges it to set a precedent for the next six months by having a frank discussion about human rights with its counterpart, Brazil.

Just last week new clashes between police and drug traffickers in a Rio de Janeiro slum left 19 people dead. The high levels of violence that are plaguing Brazil’s cities are partly a result of years of state neglect that have trapped poor neighbourhoods between the violence of criminal gangs and police brutality. The “Caveirão”, or “Big Skull” – a military-style assault vehicle used to police Rio’s favelas by storming into communities and known to fire at random – is still a powerful symbol of the failings of public security policies in Rio de Janeiro.

“A lack of long-term policy-making has put everyone at risk, including the police. Criminal gangs, be they drug factions, death squads or para-police, have rushed to fill the vacuum left by the state” said Dick Oosting, Director of Amnesty International’s EU Office.

In a letter (click here to access it) Amnesty International welcomed recent steps such as the creation of Sistema Unico de Seguranca Pública (SUSP) but regretted the apparent lack of political will to implement the recommendations within the SUSP, especially where funding is concerned.

Amnesty International is also concerned by the federal government’s attempts to equate organized crime with terrorism and efforts to introduce new anti-terror legislation.

“Ignoring the root causes of the problem: poverty, social exclusion, corruption and a weak judicial system will not provide long term solutions and will only worsen the situation” said Oosting.

“As Brazil’s profile grows on the world stage, so too grows the duty of the Brazilian government to defend human rights internationally, regionally and most of all, at home”, he added.

Amnesty International strongly welcomed Portugal’s commitment to hold human rights discussions at every Summit during its presidency and hopes that tomorrow’s encounter will be the first to deliver on this promise.

Sommet Union européenne-Brésil. La non-reconnaissance de la pauvreté à l’origine d’une violence extrême

(Bruxelles, le 4 juillet) Alors que le Portugal s’apprête à présider son premier sommet à la tête de l’Union européenne, Amnesty International lui demande instamment d’établir un précédent au cours des six mois de son mandat en établissant une discussion franche sur les droits humains avec son homologue brésilien.

La dernière semaine de juin, de nouveaux affrontements entre des policiers et des trafiquants de drogue dans un bidonville de Rio de Janeiro ont fait 19 morts. Le degré élevé de violence qui affecte la plupart des villes brésiliennes est en partie le résultat d’années d’indifférence de la part des pouvoirs publics qui ont laissé la population des quartiers les plus pauvres aux prises avec la violence des bandes criminelles d’une part et la brutalité policière de l’autre. Le Caveirão ou « Tête de mort » – véhicule d’assaut semblable à ceux utilisés par l’armée dont se servent les policiers dans les favelas de Rio, surgissant dans les ruelles et tirant au hasard – reste un symbole puissant de l’échec de la politique de sécurité publique à Rio de Janeiro.

« L’absence de politique à long terme a mis tout le monde en danger, policiers compris. Les bandes criminelles, qu’il s’agisse de factions liées au trafic de drogue, d’escadrons de la mort ou de groupes para-policiers, se sont engouffrés dans la brèche laissée ouverte par l’État », a déclaré Dick Oosting, directeur du bureau européen d’Amnesty International.

Dans une lettre (disponible sur le site) Amnesty International salue les mesures prises récemment telle que la création du Sistema Único de Segurança Pública (Système unique de sécurité publique, SUSP) tout en regrettant l’absence manifeste de volonté politique de mettre en œuvre les recommandations du SUSP, notamment en matière de financement.

Amnesty International s’inquiète également des tentatives faites par le gouvernement fédéral pour assimiler le crime organisé au terrorisme et de ses efforts pour faire adopter de nouvelles lois anti-terrorisme.

« Ne pas tenir compte des causes du problème : la pauvreté, l’exclusion sociale, la corruption et un système judiciaire faible n’apportera pas de solutions à long terme et ne fera qu’empirer la situation», a déclaré Dick Oosting.

« Alors que le Brésil s’affirme de plus en plus comme une grande puissance sur la scène internationale, le devoir du Brésil de défendre les droits humains au niveau international, régional et surtout national grandit », a-t-il ajouté.

Amnesty International a salué l’engagement du Portugal à aborder la question des droits humains à chaque sommet au cours de sa présidence et espère que cette promesse sera tenue dès la première réunion du 5 juillet.


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