Rabat Conference: Tackle causes, not people

A long term, human rights-based policy is urgently needed to resolve the humanitarian crisis of irregular migration to Europe, says Amnesty International ahead of the Rabat Conference on Migration and Development.

In a press conference today in Madrid, the human rights organisation presented a set of concerns and recommendations, including fresh findings from an investigative mission to the Canary Islands.

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Amnesty International remains deeply concerned about the disrespect for basic rights of migrants in Europe and northern Africa, as well as the obstacles faced by refugees seeking protection.

Spanish authorities are assuming that most people arriving in the Canary Islands are economic migrants, making possible refugees invisible“, said Itziar Ruiz-Giménez, expert on migration of Amnesty International’s Spanish Section.

Adequate mechanisms have to be put in place to identify people who would be a risk of being sent back to a situation of danger“, she added.

The human rights organization also deplores the violence that migrants continue to face. The recent deaths of three unarmed civilians in Melilla demonstrate that behind the political declarations of good faith and humanitarian concerns, the overriding aim remains to keep people out at almost any cost.

As host of the Conference, Morocco has special responsibility to carry out an independent and thorough investigation into this week’s deaths of three migrants at the border with the Spanish enclave of Melilla and to ensure that proper safeguards are put in place to prevent excessive use of force by security forces charged with combating irregular migration.

Amnesty International believes that in order for this Conference to fulfil its self-proclaimed aims of going past the rhetoric and laying the basis for an authentic cooperation, it needs to seriously address the causes that are making people flee and not just the ways to stop them from entering Europe.

The politically correct statements that are generated by these kinds of events can no longer hide that there is a deep divide between Europe’s repressive immigration agenda and Africa’s interest in increasing development aid and opening legal channels of migration; with inevitable human rights consequences“, said Dick Oosting, Director of Amnesty International’s EU Office, at the press conference in Madrid.

We challenge the participants of this Conference to break the current deadlock. The EU and its Member States must abandon the illusion that it is possible to stop people with ever tougher controls, and develop an immigration strategy that offers the prospect of real solutions, with the basic rights of migrants and refugee protection at its core“, added Oosting.

Amnesty International concerns at Spanish southern border

In its mission to the Canary Islands in mid-June, Amnesty International representatives visited Tenerife, to assess the situation of thousands of people from Sub-Saharan Africa that recently arrived in the island.

Amnesty International observed a lack of effective legal assistance as well as lack of access of specialised organisations that could provide legal aid. There were also no adequate interpretation services in African languages“, said Itziar Ruiz-Giménez.

This results in a serious lack of information and knowledge by the migrants on their administrative and legal situation, their right to apply for asylum and what might be their next destination,” she added.

For further comment/background and interviews:

Brussels:
Joana Gomes Cardoso, Amnesty International EU Office in Brussels:
Tel: +32-2-5021499
E-mail:
[email protected]

Madrid:
Ángel Gonzalo, Amnesty International Spanish Office:
Tel: +34 91 310 12 77 / +34 630 74 68 02 (mobile)
E-mail:
[email protected]

Une politique à long terme, basée sur le respect des droits humains, est nécessaire de toute urgence pour résoudre la crise humanitaire provoquée par les migrations clandestines vers l’Europe, a déclaré Amnesty International avant la Conférence de Rabat sur la Migration et le Développement.

 

Lors d’une conférence de presse donnée ce vendredi 7 juillet à Madrid, l’organisation de défense des droits humains a présenté une série de préoccupations et de recommandations, comprenant entre autres les conclusions récentes d’une mission d’enquête aux îles Canaries.

 

Recommandations disponible:

 Amnesty International continue d’être très préoccupée par le manque de respect constaté pour les droits fondamentaux des migrants en Europe et en Afrique du Nord et par les obstacles auxquels sont confrontés les réfugiés en quête de protection.

« Les autorités espagnoles considèrent que la majorité des personnes arrivant aux îles Canaries sont des migrants économiques, rendant ainsi invisible la présence de possibles réfugiés, a déclaré Itziar Ruiz-Giménez, experte pour les questions relatives aux migrations à la section espagnole d’Amnesty International.

« Des mécanismes appropriés doivent être mis en place afin d’identifier les personnes pour lesquelles un risque existe d’être renvoyées de force vers un pays où elles seraient en situation de danger », a –t-elle ajouté.

L’organisation de défense des droits humains déplore également la violence à laquelle les migrants continuent d’être confrontés. La mort récemment de trois civils non armés à Melilla prouve que derrière les déclarations politiques de bonne foi et de souci humanitaire, l’objectif dominant reste d’empêcher les gens de passer presque à n’importe quel prix.

Hôte de la conférence, le Maroc a une responsabilité spéciale ; de mener une enquête indépendante et approfondie sur la mort cette semaine de trois migrants à la frontière avec l’enclave espagnole de Melilla ; il doit également veiller à ce que des garanties suffisantes soient mises en place pour éviter un recours excessif à la force par les forces de sécurité chargées de la lutte contre l’immigration clandestine.

Amnesty International considère que pour la conférence atteigne son objectif auto-proclamé d’aller au-delà de la rhétorique et de poser les bases d’une véritable coopération, elle doit sérieusement s’attaquer aux causes qui incitent des personnes à fuir plutôt que de se préoccuper uniquement des moyens de les empêcher d’entrer en Europe.

« Les déclarations politiquement correctes générées par ce type d’évènements ne peuvent plus masquer le fossé séparant la politique d’immigration répressive de l’Europe et l’intérêt de l’Afrique qui a besoin de davantage d’aide au développement et de nouveaux canaux d’immigration dans un cadre légal ; un impasse avec des conséquences en matière de droits humains », a déclaré Dick Oosting, directeur du Bureau de presse européen d’Amnesty International, lors de la conférence de presse de Madrid.

« Les participants à la Conférence doivent relever le défi afin de sortir de l’impasse actuelle. L’Union européenne et les États membres doivent abandonner l’illusion selon laquelle il serait possible d’arrêter les gens par des contrôles encore plus durs et élaborer une politique d’immigration qui offre la perspective de solutions réelles, plaçant les droits fondamentaux des migrants et la protection des réfugiés au cœur du dispositif », a ajouté Oosting.

Préoccupations d’Amnesty International aux frontières sud de l’Espagne

Lors de leur mission d’enquête aux îles Canaries à la mi-juin, les représentants d’Amnesty International se sont rendus à Tenerife, pour évaluer la situation de milliers de personnes originaires d’Afrique sub-saharienne récemment arrivées sur l’île.

« Amnesty International a noté qu’il n’y avait pas d’assistance juridique réelle et que les organisations spécialisées susceptibles d’apporter une aide juridique n’avaient pas accès aux personnes. L’organisation a également noté l’absence de services d’interprétation appropriés dans les différentes langues africaines », a déclaré Itziar Ruiz Giménez.

«  Le résultat est un sérieux manque d’information et de connaissance de la part des migrants concernant leur situation juridique et administrative, leur droit en matière de demande d’asile et ce que pourrait être leur prochaine destination », a-t-elle ajouté.

Pour un complément d’information ou pour toute interview, contacter :

à Bruxelles: Joana Gomes Cardoso, Bureau européen d’Amnesty International à Bruxelles: Tél: +32-2-5021499, [email protected]

à Madrid: Ángel Gonzalo. section espagnole d’Amnesty International. +34 91 310 12 77 / +34 630 74 68 02 (portable) ou email: [email protected]