EU-Israel Association Council: challenge Israel on human rights abuses

(Brussels 12 of June, 2006) Israel’s persistent violations of human rights should be a priority issue at tomorrow’s EU-Israel Association Council, says Amnesty International.

The country’s record of disproportionate use of force against civilians has been presented to the Austrian Presidency in a briefing paper which outlines Amnesty International’s key human rights concerns.

More than 100 Palestinians, including over 20 children, have been killed since the beginning of the year by Israeli forces. Innocent bystanders were frequently the victims of missile strikes and similar attacks.

“Israel faces serious security issues but it cannot address them at the expense of innocent civilians. This simply perpetuates the cycle of violence to which Israelis also fall victim,” says Dick Oosting, Director of Amnesty International’s EU Office.

Extra-judicial executions and administrative detentions continue to be practised by Israel although these methods are illegal and violate human rights law. Currently, more than 600 Palestinians are being held without charge or trial in military camps, under extremely harsh conditions.

The development and expansion of settlements in the Occupied Territories also continues, in flagrant violation of international law. The Israeli government just confirmed its plans to build 3500 new houses in the area of East Jerusalem.

As the occupying power, Israel has the legal obligation to ensure that the population’s basic needs are met. This responsibility is even greater today, in light of the recent deterioration of the humanitarian situation in the Palestinian territories. But measures such the on-going construction of the wall in the West Bank and the closing of the Karni/Muntar crossing, Gaza’s only cargo crossing point, are only exacerbating the poverty in this region.

The human rights organization is also concerned by the discriminatory “Citizenship and Entry into Israel” law which bars family reunification. It targets Israelis married to Palestinians of the Occupied Territories and while it appears to be primarily motivated by demographic rather than security reasons, it impacts severely on basic rights.

Amnesty International calls on the EU to raise these issues with the Israeli authorities, asking them to:

  • Refrain from disproportionate use of force against civilians;
  • Comply with obligations under International Humanitarian Law, as occupying power, to ensure the welfare of the Palestinian population;
  • End the unlawful practices of administrative detentions and extra-judicial executions;
  • Repeal or reform the “Citizenship and Entry into Israel” law and respect the principle of non-discrimination.

For further comment/background and interviews:
Amnesty International EU Office (Brussels)
Tel: +32-2-5021499
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CONSEIL D’ASSOCIATION UE-ISRAEL : IL FAUT METTRE ISRAËL EN DEMEURE DE S’EXPLIQUER SUR LES ATTEINTES AUX DROITS HUMAINS

(Bruxelles le12 juin 2006) Les violations persistantes des droits humains par Israël devraient être l’un des sujets prioritaires lors du Conseil d’association UE-Israël prévu le 13 juin, selon Amnesty International.

Un bilan de l’usage disproportionné de la force contre des civils par Israël a été présenté à la présidence autrichienne dans un rapport qui reprend les principaux sujets d’inquiétude d’Amnesty International en matière de droits humains (en anglais).

Plus de 100 Palestiniens, parmi lesquels 20 enfants, ont été tués depuis le début de l’année par les forces israéliennes. Des passants innocents ont fréquemment été victimes de tirs de missiles et autres attaques du même genre.

« Israël est confronté à de graves problèmes de sécurité mais il ne peut les résoudre au détriment de civils innocents. Cela ne fait que perpétuer le cycle de la violence dont les Israéliens sont aussi les victimes », a déclaré Dick Oosting, directeur du bureau européen d’Amnesty International.

Exécutions extrajudiciaires et détentions administratives continuent d’être pratiquées par Israël, bien que ces méthodes soient illégales et violent les droits de l’homme. Actuellement, plus de 600 Palestiniens sont détenus, sans avoir été inculpés ni jugés, dans des camps militaires dans des conditions extrêmement difficiles.

Le développement et l’expansion de colonies dans les territoires occupés se poursuivent également, en violation flagrante du droit international. Le gouvernement israélien vient de confirmer son projet de bâtir 3500 nouveaux logements à Jérusalem-est.

En tant que puissance occupante, Israël a l’obligation légale de veiller à ce que les besoins vitaux de la population soient satisfaits. Cette responsabilité est encore plus grande aujourd’hui, en raison de la récente aggravation de la situation humanitaire dans les territoires palestiniens. Mais des mesures telles que la poursuite de la construction du mur en Cisjordanie et la fermeture du point de passage de Karni/Muntar, seul point de passage pour les marchandises à Gaza, ne font qu’aggraver la pauvreté qui sévit dans la région. 

L’organisation de défense des droits humains s’inquiète également de la loi discriminatoire sur la citoyenneté et l’entrée en Israël qui empêche tout regroupement familial. Cette loi vise les Israélien(ne)s marié(e)s à des Palestinien(ne)s des territoires occupés ; bien qu’elle semble davantage obéir à des raisons démographiques que répondre à des impératifs de sécurité, son impact sur les droits fondamentaux des personnes est très important.

Amnesty International appelle l’UE à aborder ces questions avec les autorités israéliennes en leur demandant notamment :

  • de s’abstenir de tout recours disproportionné à la force contre des civils ;
  • de se conformer aux obligations qui sont les leurs en tant que puissance occupante, au regard du droit international humanitaire, et de veiller au bien-être de la population palestinienne ;
  • de mettre fin aux pratiques illégales que sont la détention administrative et les exécutions extrajudiciaires ;
  • d’abroger ou de réformer la loi sur la citoyenneté et l’entrée en Israël et de respecter le principe de non-discrimination.

Si vous souhaitez réagir à ce communiqué ou obtenir de plus amples informations ou une interview, veuillez prendre contact avec le Bureau européen d’Amnesty International à Bruxelles:
Tél. : +32-2-5021499
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