15th Anniversary of the “Erased”: time for EU to ensure Slovenia complies with obligations

(Brussels, 26 February) The EU cannot continue to ignore the plight of thousands of citizens who are still living in legal limbo or awaiting compensation from the Slovenian authorities for being denied their most basic rights, says Amnesty International.

Exactly fifteen years ago today, a few months after Slovenia declared its independence, the authorities took an extraordinary decision that has since been condemned by the country’s highest courts, the UN and the Council of Europe: the removal of over 18, 000 persons, mostly of Roma origin, from the Slovenian registry of permanent residents.

The “erased”, so called because they were effectively erased from the registry, lost a series of basic rights overnight. Amnesty International has consistently documented cases of people denied access to health care and education and who very often lost their homes, jobs and pensions as a direct result of this measure,

“There are dramatic cases of people who were denied care even though they were in the middle of health treatments, children who were not allowed to enroll in schools for several years and families that were put in situations of dire poverty after losing their jobs and homes,” said Dick Oosting, Director of Amnesty International’s EU office.

Slovenian courts have partially redressed the situation by recognizing this measure as unconstitutional and as a result a number of “erased” were granted permanent residency. But Slovenian authorities have been slow and ineffective in remedying the serious human rights problems caused by the 1992 measure: around five thousand continue to live in legal limbo, without rights, and those reinstated have not been granted reparation.

“Much remains to be done and the EU cannot afford to ignore this problem, especially since this is happening the context of the EU’s Equal Year of Opportunities and in a country that is soon going to be taking over the EU Presidency,” said Oosting.

In a letter to the Commission, the Council Presidency and the European Parliament (available at www.amnesty-eu.org) Amnesty International asks that the EU should obtain clearly benchmarked commitments from Slovenia to remedy this continuing injustice in the course of 2007 and certainly before Slovenia assumes the EU Presidency in January 2008.


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(Bruxelles, le 26 février 2007) L’Union européenne (UE) ne peut continuer d’ignorer le sort de milliers de citoyens qui se trouvent toujours dans un vide juridique ou en attente d’indemnisation de la part des autorités slovènes, après avoir été privés de leurs droits fondamentaux, a déclaré Amnesty International.

Il y a exactement quinze ans, quelques mois après la proclamation de l’indépendance de la Slovénie,  les autorités ont pris l’extraordinaire décision, condamnée depuis par les plus hautes cours du pays, les Nations unies et le Conseil de l’Europe, de radier plus de 18 000 personnes, d’origine rom pour la plupart, du registre slovène des résidents permanents.

Les personnes «effacées », ainsi nommées parce qu’elles ont été effectivement effacées du registre, ont perdu du jour au lendemain toute une série de droits fondamentaux. Amnesty International n’a cessé d’enregistrer les témoignages de personnes auxquelles a été refusé l’accès aux soins ou à l’éducation et qui ont très souvent perdu leur domicile, leur travail et leurs pensions, en conséquence directe de cette mesure.

« Nous avons des dossiers dramatiques de personnes auxquelles des soins ont été refusés en milieu de traitement, d’enfants dont l’inscription à l’école n’a pas été autorisée pendant plusieurs années et de familles qui ont été placées en situation de pauvreté extrême après avoir perdu leur travail et leur maison » a déclaré Dick Oosting, directeur du Bureau européen d’Amnesty International.

Les tribunaux slovènes ont partiellement corrigé cet état de fait en reconnaissant que cette mesure était inconstitutionnelle ; un certain nombre de personnes «effacées »  ont ainsi pu obtenir le statut de résidents permanents. Mais les autorités slovènes ont fait preuve de lenteur et d’inefficacité dans l’application des mesures visant à remédier aux graves problèmes d’atteintes aux droits humains causés par la mesure de 1992 : environ cinq mille personnes sont toujours dans un vide juridique, sans aucun droit et les personnes réinscrites n’ont obtenu aucune réparation.

« Il reste encore beaucoup à faire et l’UE ne peut feindre d’ignorer ce problème, particulièrement dans le contexte de  l’«Année européenne de l’égalité des chances » et dans un pays qui doit prochainement assumer la présidence de l’UE », a déclaré Dick Oosting.

Dans une lettre à la Commission, à la présidence du Conseil et au Parlement européen (disponible sur le site https://www.amnesty-eu.org/) Amnesty International demande que l’UE s’efforce d’obtenir de la Slovénie des engagements clairs, en vue de mettre fin à cette injustice courant 2007, avant que la Slovénie n’assume la présidence de l’UE en janvier 2008.


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